Comment j’ai rendu une femme infidèle – Episode 5

J’ai repris le travail le lundi matin. Je ne pense qu’à elle, à sa venue. J’ai trop hâte qu’elle vienne. J’attends nerveusement qu’elle m’envoi des SMS, scrutant régulièrement mon téléphone portable. Puis, vers 10h passées, elle m’envoie un message : elle est déjà dans le train. Elle va arriver en avance ! Une demi-heure plus tôt ! Je lui explique comment venir à mon entreprise et où m’attendre.

11h30. Un nouveau SMS. Elle m’annonce qu’elle va arriver dans 5 minutes. Je décide donc de quitter discrètement mon bureau pour venir l’accueillir (heureusement que ma tutrice principale est en vacances : cela me facilite les choses).

Je l’attends donc à côté du métro. Anxieux. Je la connais pourtant depuis 2 ans. Pourtant, les choses sont différentes maintenant : nous nous aimons. Je l’attends, patiemment… Elle n'est toujours pas là !

Elle me téléphone enfin, me demandant où je suis : elle ne me voit pas… Je me rends compte qu’elle s’est trompée de station de métro. Mais elle n’est pas loin. Elle a juste à marcher un peu. Je la guide au téléphone donc. Je lui parle au téléphone… jusqu’à ce que je l’aperçois au lieu.

Raccrochant le téléphone, je vais vers elle. La voir me remplit de plus en plus de bonheur : je souris de plus en plus. Je me mets à accélérer mon pas. Je marche vite, de plus en plus vite, ce qui l’a surprend. Mais elle aussi elle est contente de me voir : elle me sourit, se précipite vers moi. Nous nous étreignons quelques instants dans nos bras, émus tous les deux : nous voilà ensemble, elle et moi, comme un couple.

Je la tiens par la main, et je lui fais visiter le bâtiment. La visite dure une dizaine de minutes. Pas plus : c’est l’heure de ma pause déjeuner. Je pars chercher mes tickets restaurants et mon argent avec elle. Nous allons à un café appartenant à mon entreprise. J’achète un sandwich, des chips, et un chocolat viennois, mon pêché mignon. Je l’invitais à manger quelque chose. Elle n’a pas faim. L’émotion lui coupe l’appétit. Elle en tremble, même. Je lui propose alors que nous allions nous installer au Parc de la Villette. D’abord, je devais boire mon chocolat viennois. Elle le prend et elle le touille pour moi, mélangeant le chocolat et la chantilly saupoudré au sucre vanille bourbon. Le chocolat semble avoir une meilleure saveur. Elle me répond alors qu’elle ferait une bonne femme attentionnée pour moi.

Nous avançons dans le parc. Nous nous installons en face du canal. Elle trouve le parc magnifique, que j’ai eu raison de l’emmener ici. Je l’installe sur mes genoux. Je la tiens par la taille d’une main, tandis que de l’autre, je mange mon sandwich. Mais je mange lentement. Nous discutons beaucoup. Des mots essentiellement d’amour. Le bonheur d’être ensemble, elle et moi.

Par moment, nous déposons de doux baisers sur nos joues. Je veux attendre, avant de l’embrasser sur la bouche. Elle sait que j’ai peur de mal l’embrasser. Mais quand je lui tend un nouveau baiser vers sa joue, je la sens tourner ses lèvres vers la mienne. Tant pis, je n’attends plus, je lui répond: je pose mes lèvres sur les siennes. Nous fermons nos yeux. Je pense au conseil que ma donnée la femme mariée avec qui j’aurais pu coucher : faire comme si je disais le mot « pêche » à plusieurs reprises. Quand j’étais avec cette femme, j’avais l’impression de mal embrasser. Car je n’avais jamais embrassé comme ça, sans la langue. Je ne veux rien gâcher avec mon amante : j’essaie de suivre ce conseil… Je simule la prononciation : « Pêche »… Mais ça marche ?!? J’ai l’impression de bien embrasser. Je continue. Elle semble apprécier…

Tout à coup, je vois un de mes collègues arriver. Je lui ai déjà présenté mon « amie », quand je suis passé à mon bureau pour les tickets et mon argent. Il risque de nous voir nous embrasser et être enlacés. Catastrophe ! Vite, nous nous éloignons l’un de l’autre. Nous faisons comme si nous étions deux amis qui profitent du parc pour discuter et manger ensemble. Pourvu qu’il ne nous a pas vus. Il nous voit tous les deux, mais poursuit sa promenade du midi dans le parc.

Il est parti ! Elle se remet sur mes genoux. Nous recommençons à nous embrasser. Cette fois, je ne vais plus finir mon déjeuner. Je profite de nos baisers et de nos caresses sur nos visages, dans nos cheveux, et discrètement sous nos habits.

La pause est terminée : je dois retourner travailler. Je la propose alors de me raccompagner jusqu’à mon bureau. Je l’a présente par la suite à ma seconde tutrice, et lui demande l’autorisation de lui faire visiter le service, pour que mon "amie" puisse voir si elle serait intéressée de travailler parmi nous. Ma seconde tutrice m’ayant répondu oui, je lui fait visiter tout mon service, ainsi que mes collègues, et nous leur posons des questions pour savoir à qui, mon « amie », pourrait bien s’adresser pour être recrutée en tant que candidate handicapée. Nous recevons de bons conseils : cela pourrait l’aider dans sa recherche d’emploi.

Puis, je l’emmène dans mon bureau. Elle me regarde à l’œuvre. Elle ne comprend rien à ce que je fais, elle se sent tellement idiote comparée à moi. Puis, elle décide de sortir en attendant la fin du travail. Nous nous sommes mis d’accord pour nous retrouver à la fin de ma journée.

17h25. C’est l’heure ! J’ai fini ma journée. Je quitte mon travail. Je l’attends à l’extérieur de mon service. J’attends pendant environ 20 min. Toujours rien. Je m’inquiète… Elle me téléphone enfin. Elle m’attend depuis une vingtaine de minutes au Parc de la Villette. 20 min de temps perdu ! Je la rejoins alors au Parc, et nous le traversons lentement, tous les deux, nous tenons mutuellement par la taille.

Nous arrivons à la gare du Nord. Installés un peu à l'écart, ensemble, dans un coin, nous finissons par dire ce que nous pensons de cette journée ensemble. Elle, elle a aimé être à mes côtés. Elle s’est senti si heureuse, si bien. Bien sûr, il y a des choses qu’elle a moins aimée. Elle me dit ça avec un tel sérieux. J’ai l’impression que cette journée avec elle n’est pas si bonne que ça. J’ai l’impression de l’avoir déçue… Jusqu’à ce qu’elle enlace ma nuque et qu’elle me dise, avec un grand sourire : « En tout cas, je ne suis pas du tout déçu par tes baisers ». Cela me met en joie, je la soulève et la fait tourner autour de moi. Elle est surprise, mais ça l’amuse. Elle aussi elle est heureuse. Alors, nous nous embrassons, longuement, langoureusement. Qu’importe les passants. Nous nous aimons.

Puis vient l’heure du départ. Je dois partir. Elle m’accompagne jusqu’aux portes du train. Je lui parle, l’embrasse une dernière fois, et monte dans le train. Je la regarde derrière la vitre. Nous nous disons au revoir et nous nous embrassons par gestes, pendant que le train s’éloigne du quai.

Telle est notre première journée ensemble en tant qu’amants, en tant qu’homme et femme amoureux. Une belle journée pour elle comme pour moi. Un merveilleux moment ensemble. Tel est notre ressenti.

Nous étions heureux d’être ensemble durant cette journée. Nous sommes maintenant plus impatients que jamais que de nous retrouver à la fin de la semaine prochaine quand nous ferons enfin l’amour pour la première fois ensemble.

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